Une riche diversité de plantes autour des mares de SICONA à Bettembourg

Un relevé systématique des plantes aquatiques et de berges


Les zones humides, dont les plans d'eau, font partie des habitats menacés qui ont souvent été détruits et drainés par le passé. Depuis plus de 30 ans, SICONA s'engage pour la conservation et la restauration de plans d'eau et de zones humides. L'accent a longtemps été mis sur la faune, notamment les populations d'amphibiens. Depuis 2019, des relevés systématiques des plantes aquatiques et de berges sont effectués sur les plans d'eau créés et entretenus par le SICONA dans ses communes membres.

Dans la commune de Bettembourg, les cartographies aux abords des plans d'eau ont eu lieu ces dernières années et ont été achevés l'année dernière. Les résultats obtenus montrent une grande diversité d'espèces dont nombreuses espèces de plantes rares et menacées.


En fonction des conditions de croissance (dépendant p. ex. de la richesse en nutriments de l'eau et des sédiments ou du niveau d'eau) se forment des types de végétation différents. Les types de biotopes les plus fréquents sont les communautés de plantes aquatiques, les roselières et les laîches, qui apparaissent lorsque le niveau d'eau est relativement constant. Les pelouses inondables et les berges boueuses sont typiques lorsque le niveau d'eau varie davantage.


En général, les mares après avoir été installées par SICONA ne sont pas plantées, mais laissées à leur évolution naturelle. Ce sont surtout les oiseaux aquatiques qui transportent les graines des plantes d'un plan d'eau à l'autre, de sorte qu'une certaine dynamique dans la composition des espèces est caractéristique de ces habitats. Dans la zone riveraine directe et dans le plan d'eau lui-même, aucun entretien n'est généralement nécessaire au début. Toutefois, après quelques années, les saulaies buissonnantes et la massette à larges feuilles peuvent prendre le dessus. Dans ce cas, des interventions d’entretien sont nécessaires.


Le complexe des mares inférieures près d'Abweiler au lieu-dit « Léiwesdällchen » a été aménagé en 2010 et cartographié en été 2019. Dans et autour des quatre petits plans d'eau, dans lesquels le développement de la végétation a été diversifié, quatre espèces rares et menacées ont été identifiées au total, dont deux espèces vulnérables. Deux des quatre mares sont colonisées par une végétation aquatique luxuriante et une végétation riveraine plus riche en espèces.