2012 est un millésime riche d'émotions pour la sculptrice Marie-Josée Kerschen. En effet, cette année est marquée par un double anniversaire: ses soixante ans et trois décennies de pratique artistique. Pour l'occasion, la galerie du Théâtre d'Esch lui rend hommage jusqu'au 13 mai en présentant une grande rétrospective de ses œuvres alors qu'un superbe livre d'artiste qui retrace les différentes phases de son travail sculptural vient de paraître aux Editions Ultimomondo.
L'exposition «Ma vie sculptée» s'appréhende comme un parcours au cœur de la production poétique et passionnée d'une femme sensible et habitée par un élan créateur inextinguible. Marie-Josée Kerschen a la sculpture chevillée à l'âme et par le biais de ce médium, elle nous dévoile, avec retenue, subtilité et pudeur, son intimité, celle qu'elle entretient avec le monde, avec le bois son matériau de prédilection et avec ses œuvres, les fruits de sa passion. Dans chacune de ses pièces, l'artiste sait faire vibrer la corde de la poésie et de l'émotion, parvient à nous entraîner dans son univers où la matière xylique est traitée avec le plus grand respect. Marie- Josée Kerschen n'a pas son égal pour instiller humanité et beauté à de modestes troncs d'arbres. Son travail qui sublime le bois, nous ouvre des sphères poétiques et symboliques. En découlent des œuvres aux formes sinueuses d'une grâce touchante alors que d'autres présentent d'audacieux déhanchements, de sensuels contraposti. Naissent du ciseau des visages d'une pureté et d'une innocence presque sacralisées. A l'écoute de la vie interne de la moindre essence de cerisier, de chêne, d'olivier, du moindre cep de vigne, la sculptrice parvient à auréoler son travail d'un charme intense, d'une sérénité mais également parfois de mystère. Ses dames de bois dans l'opulence de la grossesse ou dans la grâce d'une révérence deviennent de véritables figures de majesté et résonnent comme un hymne à la vie. Et lorsque Marie-Josée Kerschen décline avec tendresse, dans un résineux, sa vision de la famille idéale, nous sommes attendris par cette joyeuse smala.
Continuité
Farouchement inventive, toujours à la lisère entre la figuration et l'abstraction, entre le réel et le mythe, l'artiste, depuis trente ans, s'est affirmée en toute humilité comme un grand nom de la sculpture luxembourgeoise. Cette rétrospective nous offre l'opportunité d'apprécier la belle continuité d'une créatrice dont l'une des volontés permanentes est de faire dialoguer ses sculptures avec le spectateur et nous rappelle que le bois n'est pas l'unique matière dans laquelle elle excelle. En effet, Marie-Josée Kerschen s'exprime avec autant d'esthétique et d'élégance dans le bronze ou la pierre.(par Nathalie Becker / Photo: Nicolas Bouvy)
Jusqu'au 13 mai, galerie du Théâtre d'Esch. Ouverte du mardi au dimanche de 15 h à 19 h.
L'exposition «Ma vie sculptée» s'appréhende comme un parcours au cœur de la production poétique et passionnée d'une femme sensible et habitée par un élan créateur inextinguible. Marie-Josée Kerschen a la sculpture chevillée à l'âme et par le biais de ce médium, elle nous dévoile, avec retenue, subtilité et pudeur, son intimité, celle qu'elle entretient avec le monde, avec le bois son matériau de prédilection et avec ses œuvres, les fruits de sa passion. Dans chacune de ses pièces, l'artiste sait faire vibrer la corde de la poésie et de l'émotion, parvient à nous entraîner dans son univers où la matière xylique est traitée avec le plus grand respect. Marie- Josée Kerschen n'a pas son égal pour instiller humanité et beauté à de modestes troncs d'arbres. Son travail qui sublime le bois, nous ouvre des sphères poétiques et symboliques. En découlent des œuvres aux formes sinueuses d'une grâce touchante alors que d'autres présentent d'audacieux déhanchements, de sensuels contraposti. Naissent du ciseau des visages d'une pureté et d'une innocence presque sacralisées. A l'écoute de la vie interne de la moindre essence de cerisier, de chêne, d'olivier, du moindre cep de vigne, la sculptrice parvient à auréoler son travail d'un charme intense, d'une sérénité mais également parfois de mystère. Ses dames de bois dans l'opulence de la grossesse ou dans la grâce d'une révérence deviennent de véritables figures de majesté et résonnent comme un hymne à la vie. Et lorsque Marie-Josée Kerschen décline avec tendresse, dans un résineux, sa vision de la famille idéale, nous sommes attendris par cette joyeuse smala.
Continuité
Farouchement inventive, toujours à la lisère entre la figuration et l'abstraction, entre le réel et le mythe, l'artiste, depuis trente ans, s'est affirmée en toute humilité comme un grand nom de la sculpture luxembourgeoise. Cette rétrospective nous offre l'opportunité d'apprécier la belle continuité d'une créatrice dont l'une des volontés permanentes est de faire dialoguer ses sculptures avec le spectateur et nous rappelle que le bois n'est pas l'unique matière dans laquelle elle excelle. En effet, Marie-Josée Kerschen s'exprime avec autant d'esthétique et d'élégance dans le bronze ou la pierre.(par Nathalie Becker / Photo: Nicolas Bouvy)
Jusqu'au 13 mai, galerie du Théâtre d'Esch. Ouverte du mardi au dimanche de 15 h à 19 h.