Les années passent mais Heather reste Nova
C'était la cinquième fois déjà que la belle sirène des Bermudes faisait escale à Hollerich pour se produire avec une louable fidélité à l'Atelier, devenu son port d'attache grand-ducal. Dimanche soir, la chanteuse Heather Nova a essentiellement distillé les perles mélodiques de son nouvel album «300 Days At Sea», un opus personnel au goût de madeleine, puisqu'empli de souvenirs d'enfance – une enfance dont la Nova aime à souligner sa singularité puisque c'est en mer, à bord du bateau familial et au large des Caraïbes, qu'elle a grandi et écrit ses premières ballades.
Aujourd'hui, Heather Nova, qui peut se prévaloir d'une carrière solidement arrimée après vingt ans de carrière et huit albums, est la figure de proue d'un rock solaire à caractère «humaniste».
Sur scène, la sirène insulaire fédère les coeurs de son public en déversant, de sa voix puissamment lyrique, des compositions tantôt chavirantes, tantôt entêtantes. Et c'est précisément la maîtrise de cette alternance-là qui est la clé de son succès: telle les vagues marines, sa musique berce tout comme elle sait déchaîner.
Sur scène, Nova fait son entrée avec modestie, s'installant face à un micro décoré d'un énorme bouquet de lys factices. Sûre de ses arguments, la belle ne cherche pas à abattre la carte de la séduction physique. Place au talent: un jeu de guitare énergique, un chant ensorceleur et une complicité avec le public à qui elle aura l'élégance d'offrir deux bis.
Le concert s'ouvre sur un titre grave, «Everything changes», accentué par la grâce instrumentale du violoncelle. Heather Nova embraye ensuite sur un terrain plus festif avec «Beautiful ride», «Nothing Heals Me Like You Do», «Higher Ground» ou encore «Save A Little Piece of Tomorrow» avant de faire monter la tension et rehausser sa prestation de riffs rythmiques qu'on attribuera à l'époustoufflant trio de femmes guitaristes.
Sur certains titres plus intimistes («Like lovers do», «I need an island», «I'm a fool for you»), elle troque sa guitare contre le clavier, plaçant Sara Johnston (du groupe canadien Bran Van 3000) – qui eut les honneurs de la première partie – au devant de la scène pour des plages chorales. Relevons encore un saisissant tandem acoustique (guitare / violoncelle) sur «Maybe tomorrow». Ceux qui ont manqué le passage de Heather Nova (qui achève sa tournée cette semaine) pourront télécharger le concert de dimanche soir depuis le site Internet de la chanteuse.
Que retiendra-t-on de cette soirée? Que décidément Nova ne se renouvelle pas, mais qu'en cela elle répond parfaitement aux attentes de son public et que, partant, sa prestation n'aura guère déçu. (PAR SONIA DA SILVA)
Aujourd'hui, Heather Nova, qui peut se prévaloir d'une carrière solidement arrimée après vingt ans de carrière et huit albums, est la figure de proue d'un rock solaire à caractère «humaniste».
Sur scène, la sirène insulaire fédère les coeurs de son public en déversant, de sa voix puissamment lyrique, des compositions tantôt chavirantes, tantôt entêtantes. Et c'est précisément la maîtrise de cette alternance-là qui est la clé de son succès: telle les vagues marines, sa musique berce tout comme elle sait déchaîner.
Sur scène, Nova fait son entrée avec modestie, s'installant face à un micro décoré d'un énorme bouquet de lys factices. Sûre de ses arguments, la belle ne cherche pas à abattre la carte de la séduction physique. Place au talent: un jeu de guitare énergique, un chant ensorceleur et une complicité avec le public à qui elle aura l'élégance d'offrir deux bis.
Le concert s'ouvre sur un titre grave, «Everything changes», accentué par la grâce instrumentale du violoncelle. Heather Nova embraye ensuite sur un terrain plus festif avec «Beautiful ride», «Nothing Heals Me Like You Do», «Higher Ground» ou encore «Save A Little Piece of Tomorrow» avant de faire monter la tension et rehausser sa prestation de riffs rythmiques qu'on attribuera à l'époustoufflant trio de femmes guitaristes.
Sur certains titres plus intimistes («Like lovers do», «I need an island», «I'm a fool for you»), elle troque sa guitare contre le clavier, plaçant Sara Johnston (du groupe canadien Bran Van 3000) – qui eut les honneurs de la première partie – au devant de la scène pour des plages chorales. Relevons encore un saisissant tandem acoustique (guitare / violoncelle) sur «Maybe tomorrow». Ceux qui ont manqué le passage de Heather Nova (qui achève sa tournée cette semaine) pourront télécharger le concert de dimanche soir depuis le site Internet de la chanteuse.
Que retiendra-t-on de cette soirée? Que décidément Nova ne se renouvelle pas, mais qu'en cela elle répond parfaitement aux attentes de son public et que, partant, sa prestation n'aura guère déçu. (PAR SONIA DA SILVA)