Ce lundi 8 octobre 2018, dans les coups de 14h00, fut un moment tout sourire. Et pour cause, la Stëmm vun der Strooss recevait de la part des pensionnaires du parc du 3ème âge situé à Bertrange, un don d’écharpes et de bonnets. Cette courte, mais émouvante cérémonie, s'est déroulée sous le regard de Luana et Mei-lianes, les 2 éducatrices ayant encadré l’ouvrage.

Le Parc du 3ème âge est une fondation en charge de l’accueil, de l’encadrement et de l’accompagnement à long terme des personnes adultes, physiquement et/ou psychiquement dépendantes, ayant besoin de soins spécialisés stationnaires. Il n’est donc pas nécessaire d’être retraité pour y être pensionnaire, contrairement à ce que le nom de la fondation pourrait laisser entendre.

Cette foundation, par le concours de ses éducatrices et de certains pensionnaires, offre gratuitement à la Stëmm, des écharpes et des bonnets qui y sont confectionnés de manière artisanale. Luana, l’une des éducatrices travaillant sur le site, nous a fait comprendre que les bonnets et écharpes sont fabriqués au cours des ateliers de tricotage bi-hebdomadaire. Ces ateliers durent au maximum 2 heures afin d'éviter d'épuiser les pensionnaires qui y participent.

Pour la constitution des groupes de travail, les éducatrices ciblent en échangeant avec les personnes celles ayant la volonté d’aider et la compassion, sans oublier la capacité physique et psychique de tricoter effectivement. En effet, beaucoup de pensionnaires sont diminuées physiquement, des cas de personnes hémiplégiques, ou psychiquement, ceux qui souffrent de la maladie d’Alzheimer.

L’atelier tricotage remplit plusieurs fonctions : il revalorise les pensionnaires qui se sentent de nouveau utiles et ne se perçoivent plus comme des poids. Ils ont ainsi l’occasion de rendre un peu de ce qu’ils reçoivent au quotidien comme soin et attention en aidant par leur travail des personnes dans le besoin. Cette activité interservices permet ainsi aux employés de la fondation de se retrouver pour une activité différente de ce qui fait habituellement leur quotidien. En plus de les faire se sentir utiles, les activités autour du tricot sont un bel exercice pour le contrôle et le maintien de la motricité de ceux qui peuvent encore utiliser leurs deux mains. Pour ceux qui sont par exemple hémiplégiques, il existe la méthode avec le tricotin, ajoute Mei-lian. Elle consiste à faire passer les fils de laine autour de points sur une tablette. C’est une méthode plus adaptée car il est possible de le faire en n'utilisant qu’une main.

Les éducatrices qui encadrent les ateliers se chargent également du contrôle de la qualité. Il serait en effet dommage d'offrir des produits défectueux, ajoute Mei-lian avec force et conviction. Elle est la plus ancienne à travailler avec les pensionnaires et avait déjà dirigé la confection du lot de l’année dernière. Il faut noter que la confection d’une écharpe prend 1 mois, soit 16 heures de travail aux mamies qui ne sont plus à la fleur de l’âge. Cependant, portées par leur volonté d’aider, elles continuent d’aider.

Cette rencontre, malgré la sieste qui était encore en cours, fut une belle occasion d'échange autant pour les pensionnaires et les éducatrices que pour les représentants de la Stëmm presents.