Le Centre national de littérature (CNL) à Mersch a prêté son cadre jeudi pour la remise des prix de l'édition 2011 du concours littéraire national, consacré cette année aux recueils de poésie en langue luxembourgeoise, française, allemande ou anglaise. Le jury a tranché après avoir reçu une cinquantaine de contributions.
Sur les 51 envois, 38 appartenaient à la catégorie des adultes et 13 à celle des jeunes auteurs, a indiqué Lambert Schlechter, qui présidait le jury composé de cinq personnes (outre celui-ci figuraient Laurent Fels, Jean Portante, Anne-Marie Reuter et Josiane Weber). Le premier prix dans la catégorie des adultes est revenu à Tom Hengen, âgé de 37 ans et professeur d'anglais au lycée des garçons d'Esch-sur-Alzette. Sa contribution, «Explorations in C», a convaincu le jury, qui a «apprécié la mélodie et le rythme de la poésie du lauréat et reconnaît un vrai souffle poétique dans cette balade cosmologique à travers l'existence». Le deuxième prix a été attribué à Ulrike Bail pour son recueil «Sterbezettel», le troisième prix à Dana Rufolo pour «JOYN: A Marriage Made in Mega-heaven», et une mentions spéciale a été décernée à Daroslaw Kurowski pour «Mit exakter Ungenauigkeit» ainsi qu'à Carla Lucarelli pour «Lyrikfetzen mit Hund und Damen».
Sur les 38 contributions de cette catégorie, quatre ont été rédigées en anglais dont deux ont remporté les premier et troisième prix. Cette performance indique que l'anglais s'est définitivement établi dans la littérature luxembourgeoise, a souligné la directrice du CNL, Germaine Goetzinger. Jusqu'en 1908, le latin et le grec étaient les langues dominantes enseignées à l'école, et ce n'est qu'à partir de cette année-là que l'anglais fut introduit dans le cursus scolaire luxembourgeois. L'introduction de cette langue parmi les matières à enseigner résultait du développement de l'industrie sidérurgique, le souci des autorités étant de permettre aux ingénieurs expatriés de maîtriser l'anglais pour mieux pouvoir communiquer.
La nouvelle littéraire en 2012
Dans la catégorie des jeunes auteurs, le premier prix a été décerné à Luc Van den Bossche, 19 ans, pour sa contribution «Syzygies», le jury ayant été impressionné «par le souffle poétique de ce recueil d'une étonnante maturité». Trois autres jeunes lauréats ont obtenu une mention spéciale: Catia Moulin pour son «Crépuscule d'été», Anouck Sauer pour ses «Vibrations contagieuses» et Carole Meyer pour «Une âme abandonnée sur une plaque de béton». La présence de cette «jeune garde» littéraire a particulièrement réjoui Octavie Modert, ministre de la Culture, laquelle a précisé que 2011 aura été une bonne année pour la poésie luxembourgeoise, ne serait-ce que du fait de la consécration d'Anise Koltz et de Jean Krier à l'étranger, qui ont chacun reçu un prix prestigieux. Si l'on ajoute les diverses activités et publications sur le plan national, il ressort que «la poésie au Luxembourg est vivante», a-t-elle affirmé. Octavie Modert a par ailleurs annoncé que le concours de l'année prochaine sera consacré à la nouvelle littéraire («short stories»). par Laurent Moyse (Photo: Pierre Marson)
Sur les 51 envois, 38 appartenaient à la catégorie des adultes et 13 à celle des jeunes auteurs, a indiqué Lambert Schlechter, qui présidait le jury composé de cinq personnes (outre celui-ci figuraient Laurent Fels, Jean Portante, Anne-Marie Reuter et Josiane Weber). Le premier prix dans la catégorie des adultes est revenu à Tom Hengen, âgé de 37 ans et professeur d'anglais au lycée des garçons d'Esch-sur-Alzette. Sa contribution, «Explorations in C», a convaincu le jury, qui a «apprécié la mélodie et le rythme de la poésie du lauréat et reconnaît un vrai souffle poétique dans cette balade cosmologique à travers l'existence». Le deuxième prix a été attribué à Ulrike Bail pour son recueil «Sterbezettel», le troisième prix à Dana Rufolo pour «JOYN: A Marriage Made in Mega-heaven», et une mentions spéciale a été décernée à Daroslaw Kurowski pour «Mit exakter Ungenauigkeit» ainsi qu'à Carla Lucarelli pour «Lyrikfetzen mit Hund und Damen».
Sur les 38 contributions de cette catégorie, quatre ont été rédigées en anglais dont deux ont remporté les premier et troisième prix. Cette performance indique que l'anglais s'est définitivement établi dans la littérature luxembourgeoise, a souligné la directrice du CNL, Germaine Goetzinger. Jusqu'en 1908, le latin et le grec étaient les langues dominantes enseignées à l'école, et ce n'est qu'à partir de cette année-là que l'anglais fut introduit dans le cursus scolaire luxembourgeois. L'introduction de cette langue parmi les matières à enseigner résultait du développement de l'industrie sidérurgique, le souci des autorités étant de permettre aux ingénieurs expatriés de maîtriser l'anglais pour mieux pouvoir communiquer.
La nouvelle littéraire en 2012
Dans la catégorie des jeunes auteurs, le premier prix a été décerné à Luc Van den Bossche, 19 ans, pour sa contribution «Syzygies», le jury ayant été impressionné «par le souffle poétique de ce recueil d'une étonnante maturité». Trois autres jeunes lauréats ont obtenu une mention spéciale: Catia Moulin pour son «Crépuscule d'été», Anouck Sauer pour ses «Vibrations contagieuses» et Carole Meyer pour «Une âme abandonnée sur une plaque de béton». La présence de cette «jeune garde» littéraire a particulièrement réjoui Octavie Modert, ministre de la Culture, laquelle a précisé que 2011 aura été une bonne année pour la poésie luxembourgeoise, ne serait-ce que du fait de la consécration d'Anise Koltz et de Jean Krier à l'étranger, qui ont chacun reçu un prix prestigieux. Si l'on ajoute les diverses activités et publications sur le plan national, il ressort que «la poésie au Luxembourg est vivante», a-t-elle affirmé. Octavie Modert a par ailleurs annoncé que le concours de l'année prochaine sera consacré à la nouvelle littéraire («short stories»). par Laurent Moyse (Photo: Pierre Marson)