Au centre de Schuttrange, dans la rue Principale, se trouve un charmant restaurant à l'ambiance familiale et décontractée.
C'est à la croisée de Niederanven, Munsbach et Schrassig que se trouve cette adresse pleine de charme, animée par l'accueil chaleureux de l'équipe du «Bivio», comme disent les habitués.
La façade vient tout juste d'être refaite, le toit aussi. C'est une belle bâtisse solide qui abrite «L'Osteria Del Bivio». A l'intérieur, les propriétaires ont créé la décoration au fil des ans pour obtenir un bel équilibre entre rustique et moderne: beau (et vrai!) parquet à large lattes, tables cérusées et chaises en bois patiné, murs en pierres apparentes et lustres modernes forment un ensemble joli et chaleureux. A l'entrée, le bar avec un vieux comptoir en bois où sont inscrustées des plaques d'âtre en fonte. C'était le comptoir de l'ancien café du village, le «Schreeiweenckel». Au fond, une deuxième pièce, plus petite, avec aux murs, des photos chinées du vieux Schuttrange.
Patrick Bretin, cuisinier de métier, a repris l'affaire en 1994. Son parcours professionnel l'a fait passer par de beaux établissements gastronomiques, dont certains étoilés Michelin comme le fameux «Patin d'Or» au début des années quatre-vingt-dix, l'«Hôtel de France» à Auch dans les cuisines d'André Daguin ou «Faugeron» à Paris. «Au début, on ne faisait que de la restauration française ici. Le restaurant s'appelait l',Auberge de Schuttrange‘. Puis en 1999, nous avons opté pour la formule pizzeria, qui plaît davantage dans le secteur.»
En effet, le succès de «L'Osteria Del Bivio» recommande que l'on réserve pour y avoir une table! La carte propose un beau choix de plats italiens avec, bien sûr, une page consacrée aux pâtes, quelques risottos, une page et demie pour les pizzas. «Le four à pizzas est installé en cuisine», explique Patrick Bretin. «On peut donc aussi cuire des cannellonis ou des viandes au feu de bois, ça donne un petit goût en plus.»
Les viandes et poissons sont préparés à la mode italienne ou française et quelques salades se sont invitées pour la saison.
Le restaurant travaille aussi les suggestions et une «suggestion du chef» est proposée chaque semaine au prix de 14,90 euros. Celles-ci sont très variées: «Nous proposons des plats d'un peu partout dans le monde, comme les fish and chips, mais des vrais, faits dans la tradition! Je suis irlandais par ma mère», sourit le chef en affirmant le respect de ses origines.
Une belle carte des vins
Deux menus du jour au choix sont proposés le midi en semaine au tarif de neuf euros pour une entrée et un plat ou un plat et un dessert. Un rapport qualité prix quasiment imbattable. Très bien construite, la carte des vins contient un intéressant choix de plusieurs régions italiennes, ainsi que quelques beaux flacons luxembourgeois.
Chaque vin est annoté pour permettre au client de s'orienter. Nathalie Bretin et son époux sont des amateurs avertis. A la fin de la carte, une «sélection de l'été» présente des vins du Chili, de France, d'Italie et du Liban, à découvrir.
A l'arrière de la maison, quelques places de parking et la terrasse. Celle-ci vient d'être refaite avec des pavés anciens et des tables tout droit importées de Marrakech. Entourée de murets et de végétation, on s'y sent vraiment à l'aise pour se détendre et passer un bon moment. Les couleurs bleu et mauve dominent, du mobilier aux les plantations, composées d'une ancienne glycine et d'hortensias. Le tout entouré de bambous, qui chuchotent leur mélodie relaxante dans un léger courant d'air. La terrasse est abritée du soleil par une voile, «la plus grande du Luxembourg: c'est ce que notre fournisseur a dit!». Un petit air de vacances qui, le temps d'un déjeuner ou d'un dîner, fait oublier tout le reste.
par Anne Fourney (texte)
et Anouk Antony (photos)