Restaurant le «Bistronome»: Charme, savoir-faire et hospitalité autour d'un concept

Un bistrot chic et chaleureux où l'on déguste une cuisine fine faite avec des produits sélectionnés. Un ensemble sobre et chaleureux, délicieux d'une adresse unique en son genre au Luxembourg: le «Bistronome» à Strassen.

La rumeur en parle depuis son ouverture, le 14 juillet 2010, disant: «Il faut y aller!». La rumeur, mais surtout les curieux qui ont déjà expérimenté la cuisine du «Bistronome».

Car cet établissement fait partie des bonnes tables du pays; celles qui ont une ligne de conduite exigeante et n'y dérogent pas. Le «Bistronome» est l'œuvre de deux associés dont les noms sont surprenants de similitude. Philippe L'Hôpital est maître d'hôtel et sommelier, et Jean-Charles Hospital chef cuisinier. Il semble évident que tous deux devaient se rencontrer! Des noms prédestinés qui évoquent en premier lieu le sens de l'hospitalité, l'un des atouts du «Bistronome».

C'est au feu restaurant «Wengé», rue Louvigny à Luxembourg, qu'ils se sont connus et ont travaillé ensemble durant dix ans. Tous deux pensaient à se lancer à leur compte. Ils se sont finalement décidés et, avec l'aide de Tony Tintinger (ancien chef du «Clairefontaine») en tant que consultant, ils ont conçu un très joli restaurant route d'Arlon, à Strassen.

Le «Bistronome» est un bistrot chic où la décoration mise sur le noir et blanc réchauffé par du mobilier en bois de style néo-rustique. Un ensemble sobre et chaleureux grâce au savoir-faire de Flamant Home Interiors et au mobilier d'Intérieur Bauwens. Du noir mat très doux contraste avec le blanc, le bois du mobilier et du parquet à larges lattes. Pas de nappes, une vaisselle en porcelaine blanche et des tables espacées pour préserver l'intimité des convives.

Produits du marché

La cuisine du «Bistronome» est faite à base de produits frais et de saison uniquement. «Tout est préparé sur place, même les glaces et les sorbets», signale Jean-Charles Hospital. L'assiette est faite de produits nobles ou traditionnels. On prépare les fonds de sauce sur place, sans poudre de perlimpinpin. Que du naturel, que du fait maison, pas un seul produit surgelé… Quel agréable fumet dans les cuisines! Et dans l'assiette, naturellement. On travaille la joue de bœuf en l'arrosant d'un jus braisé à l'orange pour dynamiser le côté moelleux, le rouget barbet se réveille avec un soupçon de curry et du fenouil braisé, l'aile de raie livrée le matin-même est préparée façon meunière avec une mousseline d'artichaut, un beignet de calamar et un jus de palourdes au curry: une touche iodée adoucie par une pointe d'exotisme, un équilibre idéal. «La plupart de nos produits sont cuits à basse température, sauf bien sûr l'entrecôte, qui est cuite à la plancha», informe le chef. «Tout ce que nous proposons sur la carte suit les saisons: les légumes, mais aussi les viandes, les volailles, les crustacés et les fromages.»

C'est pour cela que la carte du «Bistronome» est renouvelée si souvent. Toutes les six semaines environ, alors que la plupart des restaurants la changent tous les trois mois. Ils sont cinq en cuisine et quatre en salle pour donner vie au «Bistronome», où l'on appréciera aussi la partie vins (français et luxembourgeois), savamment construite par Philippe L'Hôpital. Une carte originale où les flacons sont classés selon leurs spécificités: les blancs puissants et intenses, les grands rouges classiques, les vins rouges gourmands, gouleyants et fruités, etc. La plupart viennent de petits producteurs bien connus de la maison.

PAR ANNE FOURNEY (texte)
et GUY JALLAY (photos)