Brillant concert a cappella de l'ensemble "Ambitus" à Schuttrange

Dans le cadre des concerts organisés dans le cadre du 150e anniversaire de la Chorale Schuttrange , l’ensemble de chambre AMBITUS a présenté un merveilleux concert choral – concert d’honneur de l’Union Grand-Duc Adolphe - dimanche dernier en l’église St. Pierre de Schuttrange, sous la direction de Roby Schiltz.

Ambitus - un ensemble vocal bien structuré et rodé et un programme d’une excellente conception sont de bonnes conditions pour assurer une rencontre agréable avec le répertoire toujours sous-estimé de la musique a cappella.

Dans le langage musical, le terme «ambitus» désigne la tessiture d'une mélodie ou étendue de l'échelle sonore — du grave à l'aigu — à l'intérieur de laquelle se déploie une mélodie. L’ensemble luxembourgeois a présenté, avec beaucoup d’enthousiasme, un programme subtile axé sur un thème, à savoir des compositions vocales des trois derniers siècles.

Le concert s’est ouvert sur le célèbre « Locus iste » d’Anton Bruckner suivi par le "Da pacem Domine" , composition chorale ésotéro-statique d’Arvo Pärt. Le ductus bien articulé des quatre motets latins basés sur des thèmes grégoriens, de Maurice Duruflé, est décontracté et bien phrasé.

Interprétation très claire également dans les trois œuvres suivantes de la plume de Johannes Brahms, en l’occurrence le motet opus 74 « Warum ist das Licht gegeben » les deux pièces suivantes, « Marias Kirchgang » ainsi que « Der Jäger » extraits des « Marienlieder » opus 22. La première partie du programme – la partie « spirituelle » s’achevait en brillance sur le motet «Jesus and the traders» de Zoltan Kodaly.

Dans la partie « profane » du programme l’ensemble décontracté présentait avec une diction soignée quatre extraits des "6 Chansons" sur des textes français de Rilke composées par Paul Hindemith. Les voix de femmes, insouciantes et fraîches, méritent le respect dans les 4 « Chansons pour enfants » de Francis Poulenc.

Trois extraits des «Childhoodlyrics » de John Rutter et « Rest » de Ralph Vaughan Williams terminaient cette matinée de musique chorale «a-capella» exceptionnelle. Au bout d’interminables applaudissements Roby Schiltz et son ensemble remerciaient l’auditoire avec une autre œuvre britannique fort appréciée – « The Blue Bird » de Charles V. Stanford.