Gaston Greiveldinger: "Strassen, une slow-city" (Interview)

Quel est votre sentiment à la fin de cette législature ?

Gaston Greiveldinger : J'ai le sentiment que nous avons mené à bien de nombreux projets, tant dans le cadre du LSAP qu'avec nos partenaires de coalition. Nous avons pu, les 5 dernières années, prouver nos compétences et notre savoir-faire dans la gestion d'une commune.

Strassen change d'échelle et, lorsque l'on parle avec les gens, on se rend compte que nous avons pris les bonnes options. Nous sommes maintenant prêts, si les électeurs nous renouvèlent leur confiance, à continuer à assumer nos responsabilités.



Vous semblez toujours animé par une volonté d'ouverture…

Gaston Greiveldinger : Aux élections communales les gens votent d'avantage pour des personnes que pour des partis. Lorsque je vois le travail réalisé les 5 dernières années, je me dis que la coalition a été bénéfique pour Strassen. C'est la raison pour laquelle nous avons mis en place une liste ouverte à toutes et à tous ceux qui veulent participer à la vie politique de la commune. On peut donc faire partie de notre liste sans être membre du LSAP.



Pourquoi cela ?

Gaston Greiveldinger : Parce que de nombreuses personnes montrent de l'intérêt quant à des questions précises qui les concernent et qui dépassent le cadre partisan. Nous voulons faire notre cette citation de Willy Brandt (1969), « mehr Demokratie wagen ». Notre ambition est de vivre la démocratie, la solidarité et l'intégration. Voilà pourquoi nous avons imaginé une communauté qui pourrait se placer sous deux enseignes : « Strassen - Slow city » et « Strassen – commune protectrice du climat ».



« Strassen slow city » ?

Gaston Greiveldinger : Il s'agit d'un mouvement qui va en direction du développement durable et de l'agenda 21. Le dynamisme reste de mise mais il faut veiller à garantir à tous nos habitants le sentiment de se sentir à l'aise à Strassen. On ne vient pas uniquement à Strassen pour y dormir ou y travailler mais pour y vivre.

C'est pourquoi nous ferons tout pour réduire au strict minimum les nuisances qui gênent au bien-être dans la commune. Ces efforts porteront aussi bien sur les enfants, que les adultes ou encore les seniors.



Et en ce qui concerne la protection de l'environnement ?

Gaston Greiveldinger : C'est l'autre point essentiel. Notre planète compte 6,890 milliards d'habitants et si tout le monde consommait comme nous il nous faudrait plusieurs planètes. Il faut donc à notre niveau amener les gens à gérer les ressources d'une façon durable et responsable. Il faut penser d'une façon globale mais agir localement. Tout le monde peut devenir un membre actif de ce mouvement et la somme des petits efforts que chacun peut faire individuellement est de la plus grande importance. Nous espérons que les gens adhéreront à notre slogan « Fir é gudd Klima zu Stroossen… ech ma mat ».



Comment comptez-vous inciter les citoyens à d'avantage participer à la vie communale ?

Gaston Greiveldinger : En leur offrant déjà une plate-forme où s'exprimer ; par exemple en organisant régulièrement des rencontres avec les habitants pour récolter leurs sentiments et impressions quant aux projets en cours et à venir...

Il faut aussi continuer à aider les nouveaux habitants à bien s'intégrer. Notre service « together better » travaille en ce sens et il convient de lui donner les moyens de poursuivre son action voir d'étendre son offre de services.



Comment voyez-vous évoluer les finances communales lors de la prochaine législature ?

Gaston Greiveldinger : Il faut être prudent car la situation économique est incertaine. Pour l'instant notre situation économique est confortable mais il faut éviter d'entrer dans la trappe de la dette. Maintenant que la piscine est construite, que toutes nos infrastructures sont neuves et suffisantes, nous sommes à même de gérer la commune sans devoir recourir à nouvel emprunt.

En ce qui concerne les rentrées fiscales, nous avons sur notre territoire un certain nombre d'immeubles administratifs qui cherchent des locataires depuis un certain temps déjà. Il faut se demander pourquoi certaines entreprises préfèrent s'installer plutôt au Kirchberg qu'à Strassen. Nous avons des atouts, comme la proximité avec la Ville de Luxembourg et la bonne desserte au niveau des autoroutes et des transports communs. En septembre, nous serons de plus la première commune du pays à être entièrement couverte par la fibre optique. Si nous proposons une infrastructure technique et logistique optimale, je propose d'y ajouter l'efficacité fiscale, en réduisant l'impôt commercial à 225% contre 300 actuellement. Ce faisant, nous offrirons à nos entreprises un cadre plus compétitif. Comme nous envisageons de créer des zones artisanales communes avec la Ville de Luxembourg, il est important que nous ayons une fiscalité harmonisée avec la capitale et donc un impôt commercial commun à 225%.



Comptez-vous continuer à développer une politique de collaboration avec d'autres communes ?

Gaston Greiveldinger : Il faudra renforcer la collaboration avec les cinq communes du DICI, Luxembourg et Bertrange. Nous avons déjà beaucoup œuvré en ce sens avec par exemple la création de notre centre aquatique « Les Thermes » en association avec Bertrange, ou notre futur centre de recyclage avec la Ville de Luxembourg. Nous aimerions encore renforcer cette collaboration en créant ensemble avec Bertrange et Luxembourg un réseau commun de transports publics. Cela nous permettra de parfaire le réseau existant afin de d'améliorer la mobilité douce dans nos communes.



Quelques mots pour conclure ?

Gaston Greiveldinger : Je pense que la constellation multicolore à l'œuvre pendant cette législature a beaucoup apporté à la commune car nous avons pu réaliser les 70 points de notre programme commun. Nous espérons maintenant récolter les fruits de notre travail et que les habitants de Strassen nous renouvèleront leur confiance lors des élections du 9 octobre.