La renaturation du petit ruisseau Tajel, un affluent de la Mess, près de Schouweiler dans la commune de Dippach, permet à l'eau de déborder lors de fortes pluies. Les masses d'eau y sont ainsi temporairement retenues et moins d'eau s'écoule vers Schouweiler. Jusqu'à présent, le ruisseau coulait au milieu d'une prairie dans un fossé profond qui évacuait rapidement l'eau vers le bas. Des souches d'arbres et de petits méandres ont été intégrés sur une longueur d'environ 130 mètres afin de rendre le lit plus accidenté et de ralentir l'écoulement de l'eau. Deux bassins de rétention de 1,5 et 2 ares ont été aménagés à des endroits précis, avec des digues de 40 à 50 cm à côté de la zone inondable. La terre excavée a été réutilisée à cette fin. La surface du projet, d'environ 45 ares, est transformée en friche humide et la végétation feutrée renforce la rétention d'eau. Le long du ruisseau, la communauté végétale des « mégaphorbiaies hydrophiles de plaine », menacée au niveau européen, peut se développer.

Le syndicat intercommunal pour la conservation de la nature s'engage pour la création d'un large réseau de plans d'eau afin de garantir l'échange des espèces entre les zones humides et d'assurer leur préservation à long terme. Le projet a été réalisé sur demande de la commune de Dippach dans le cadre du plan national de protection de la nature par SICONA, avec le soutien financier du ministère de l'Environnement, du Climat et de la Biodiversité, et en concertation avec l’administration de la gestion de l’eau ainsi que l'administration de la nature et des forêts. Grâce à de tels mesures de protection la commune contribue efficacement au maintien des biotopes et de la biodiversité.

Les cours d'eau et les prairies humides abritent une grande biodiversité et jouent un rôle important pour l'équilibre hydrique du paysage. Des cours d'eau et des zones humides intacts sont également une condition préalable au bon fonctionnement de la protection contre les inondations. Cependant, plus de 80 % des zones humides du pays ont été détruites au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, une situation à laquelle nous remédions en créant de nouvelles zones humides.