Patrimoine culturel dans les localités de Frisange et de Hellange (I)
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Patrimoine ou héritage paternel, mot magique souvent perçu comme synonyme de richesse et évocateur de vie pleine d’aisance et d’insouciance.
Mais il suffit d’ajouter à ce mot magique l’adjectif anodin de ‘culturel’ et voilà que tout tourne au vinaigre. Plus de richesse, plus d’insouciance, mais tout au contraire un abîme de soucis et de casse-tête, abîme dans lequel s’engouffrent en plus peines ardues et dépenses prévues et imprévues, sans qu’on arrive jamais à toucher le fond et la fin. Donc, point à conseiller à tout un chacun!
Qu’en est-il du patrimoine culturel collectif dans la Commune de Frisange ?
Il sera question ici du patrimoine qui s’extériorise par des témoins tangibles qu’on appelle aussi lieux de mémoire, à l’exclusion du volet culturel immatériel de l’histoire locale. Seront d’abord exposés les constats pour Frisange et Hellange pour en terminer, dans une suite prochaine, avec ceux pour Hellange et Aspelt.
Un répertoire officiel pour apprécier l’étendue du patrimoine est la Liste des Sites classés Monuments nationaux. Le dernier relevé a été publié au Mémorial B-No. 35 du 19 mai 2009. La Commune aux trois villages d’Aspelt, Frisange et Aspelt y apparaît, malheureusement mais pas étonnement, en parent pauvre.
Le premier et seul bâtiment classé à la publication du relevé de 2009 a été l’église paroissiale de Frisange avec, y compris, son mobilier, ceci par arrêté du 31.10.2003.
Il faut dire qu’elle a fière allure, l’église de Frisange, perchée sur sa butte et entourée du cimetière et de son enceinte [photo 1 - R. Neyen]. Elle aurait même une allure majestueuse si on lui avait laissé, tout autour du pied de sa butte, un tilleul et un châtaignier ainsi qu`une ou deux fermes d’antan de même que le presbytère, judicieusement réaménagés et restructurés dans le style villageois. Au lieu de cela la passivité et le laxisme officiels ont conduit à la noyade du joyau de 1732 dans un dense anonymat aggloméré quelconque, dans lequel on n’arrive pas à déceler la moindre trace d’un effort urbanistique qui aurait eu la prétention de mettre en évidence charme et caractère du cite ancestral. C’est tout comme si on avait arraché à un vénérable reliquaire historique son précieux écrin pour pirater lamentablement pierres et métaux précieux et laisser en résidu la relique dénudée de sa dignité. Que l’exemple plutôt écoeurant puisse générer suffisamment de forces conservatrices pour qu’une telle calamité reste épargnée aux centres locaux à Aspelt et Hellange.
Ce constat est d’autan plus regrettable pour Frisange qu’en matière de patrimoine il ne reste plus autre chose à la localité qu’un bout de façade de l’ancienne école primaire ainsi que le souvenir attristant de diverses fermes et d’un ancien château d’eau disparus. Construction assez particulière en pierre noire, ce château d’eau avait pris en quelque sorte la relève du clocher de l’église en tant que phare signalétique de Frisange, fonction revenue entre temps à un nouveau château d’eau desservant maintenant toute la commune.
Datant du tout début du 20° siècle. ledit ancien château d’eau de Frisange avait un alter ego à la sortie de Hellange. Par-dessus ce dernier, fier centenaire, assez amoché par les rigueurs climatiques mais toujours bien debout, la Commune a fait jeter le voile [photos 2 et 3 - R. Neyen]. Cela fait belle lurette que ce voile de la pudeur cachant les infirmités du monument est en place et que le mutisme renfrogné officiel perdure. Etrange parallélisme entre le château d’eau de Hellange sous son voile et le château d’Aspelt derrière sa muraille, tous les deux soumis pendant d’innombrables années au supplice de l’oubliette. Ainsi ce fameux voile, serait-il à interpréter comme voile de l’impuissance, ou de l’indécision sinon de l’arnaque pour le citoyen et électeur? La conséquence en sera-t-elle qu’à Hellange, où le voile de l’oubli est loin d’être tout à fait tombé sur la disparition de la très particulière ancienne gare locale du Jangeli, on doive se préparer maintenant à ce que le voile du mystère de la tour se métamorphoser sous peu en voile noir du deuil et de la mort? Perspectives cafardeuses pour qui doit se rendre aux urnes et être codécideur de vie ou de mort d’une partie du patrimoine !
En toute logique, si une décision au niveau échevinal avait déjà été prise en faveur de la conservation du château d’eau de Hellange, pourquoi alors la Commune n’aurait-t-elle pas déjà déposé de demande en classification comme monument protégé. En fait, il n’y a guère de Commune qui ne serait pas friande de se faire attribuer des aides gouvernementales par cette voie et l’Administration Communale de Frisange ne devrait pas être tout à fait ignare en la matière, ne fût-ce que sur la base du précédent un peu biscornu du château d’Aspelt. Alors candidats à l’élection ou la réélection, chantez votre credo, bien haut s’il vous plait !
René Neyen
Suite et fin sous peu !
Mais il suffit d’ajouter à ce mot magique l’adjectif anodin de ‘culturel’ et voilà que tout tourne au vinaigre. Plus de richesse, plus d’insouciance, mais tout au contraire un abîme de soucis et de casse-tête, abîme dans lequel s’engouffrent en plus peines ardues et dépenses prévues et imprévues, sans qu’on arrive jamais à toucher le fond et la fin. Donc, point à conseiller à tout un chacun!
Qu’en est-il du patrimoine culturel collectif dans la Commune de Frisange ?
Il sera question ici du patrimoine qui s’extériorise par des témoins tangibles qu’on appelle aussi lieux de mémoire, à l’exclusion du volet culturel immatériel de l’histoire locale. Seront d’abord exposés les constats pour Frisange et Hellange pour en terminer, dans une suite prochaine, avec ceux pour Hellange et Aspelt.
Un répertoire officiel pour apprécier l’étendue du patrimoine est la Liste des Sites classés Monuments nationaux. Le dernier relevé a été publié au Mémorial B-No. 35 du 19 mai 2009. La Commune aux trois villages d’Aspelt, Frisange et Aspelt y apparaît, malheureusement mais pas étonnement, en parent pauvre.
Le premier et seul bâtiment classé à la publication du relevé de 2009 a été l’église paroissiale de Frisange avec, y compris, son mobilier, ceci par arrêté du 31.10.2003.
Il faut dire qu’elle a fière allure, l’église de Frisange, perchée sur sa butte et entourée du cimetière et de son enceinte [photo 1 - R. Neyen]. Elle aurait même une allure majestueuse si on lui avait laissé, tout autour du pied de sa butte, un tilleul et un châtaignier ainsi qu`une ou deux fermes d’antan de même que le presbytère, judicieusement réaménagés et restructurés dans le style villageois. Au lieu de cela la passivité et le laxisme officiels ont conduit à la noyade du joyau de 1732 dans un dense anonymat aggloméré quelconque, dans lequel on n’arrive pas à déceler la moindre trace d’un effort urbanistique qui aurait eu la prétention de mettre en évidence charme et caractère du cite ancestral. C’est tout comme si on avait arraché à un vénérable reliquaire historique son précieux écrin pour pirater lamentablement pierres et métaux précieux et laisser en résidu la relique dénudée de sa dignité. Que l’exemple plutôt écoeurant puisse générer suffisamment de forces conservatrices pour qu’une telle calamité reste épargnée aux centres locaux à Aspelt et Hellange.
Ce constat est d’autan plus regrettable pour Frisange qu’en matière de patrimoine il ne reste plus autre chose à la localité qu’un bout de façade de l’ancienne école primaire ainsi que le souvenir attristant de diverses fermes et d’un ancien château d’eau disparus. Construction assez particulière en pierre noire, ce château d’eau avait pris en quelque sorte la relève du clocher de l’église en tant que phare signalétique de Frisange, fonction revenue entre temps à un nouveau château d’eau desservant maintenant toute la commune.
Datant du tout début du 20° siècle. ledit ancien château d’eau de Frisange avait un alter ego à la sortie de Hellange. Par-dessus ce dernier, fier centenaire, assez amoché par les rigueurs climatiques mais toujours bien debout, la Commune a fait jeter le voile [photos 2 et 3 - R. Neyen]. Cela fait belle lurette que ce voile de la pudeur cachant les infirmités du monument est en place et que le mutisme renfrogné officiel perdure. Etrange parallélisme entre le château d’eau de Hellange sous son voile et le château d’Aspelt derrière sa muraille, tous les deux soumis pendant d’innombrables années au supplice de l’oubliette. Ainsi ce fameux voile, serait-il à interpréter comme voile de l’impuissance, ou de l’indécision sinon de l’arnaque pour le citoyen et électeur? La conséquence en sera-t-elle qu’à Hellange, où le voile de l’oubli est loin d’être tout à fait tombé sur la disparition de la très particulière ancienne gare locale du Jangeli, on doive se préparer maintenant à ce que le voile du mystère de la tour se métamorphoser sous peu en voile noir du deuil et de la mort? Perspectives cafardeuses pour qui doit se rendre aux urnes et être codécideur de vie ou de mort d’une partie du patrimoine !
En toute logique, si une décision au niveau échevinal avait déjà été prise en faveur de la conservation du château d’eau de Hellange, pourquoi alors la Commune n’aurait-t-elle pas déjà déposé de demande en classification comme monument protégé. En fait, il n’y a guère de Commune qui ne serait pas friande de se faire attribuer des aides gouvernementales par cette voie et l’Administration Communale de Frisange ne devrait pas être tout à fait ignare en la matière, ne fût-ce que sur la base du précédent un peu biscornu du château d’Aspelt. Alors candidats à l’élection ou la réélection, chantez votre credo, bien haut s’il vous plait !
René Neyen
Suite et fin sous peu !
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